A list of puns related to "Táin Bó Cúailnge"
Il ne s'agit pas vraiment d'une légende de chez moi, plutôt d'une légende des voisins. La « Táin Bó Cúailnge » (Le rafle des vâches de Cooley) est une épopée irlandaise qui est considérée comme un des récits les plus importants de la mythologie irlandaise. On la connaît aujourd’hui grâce à trois manuscrits datant du 12e siècle, mais tout indique que l’histoire faisait partie de la tradition orale à partir du 6e siècle apr. J.-C.
La Táin raconte l’histoire de la reine Medb du Connaught qui envahit Ulster afin de capturer le taureau brun de Cooley. Les hommes d’Ulster sont tous touchés par une maladie étrange, alors la seule personne capable de défendre le pays est Cú Chulainn, un demi-dieu âgé de dix-sept ans. En fait, je ne l’ai pas encore lu, du coup je ne sais pas la suite. Je vais l’étudier dans quelques semaines et peut-être je peux vous raconter la fin de l’histoire alors.
I've heard that there was an oral tradition of the Irish epic Táin Bó Cúailnge that existed in Scotland; do we know anything about this tradition? Are there any Scottish manuscripts that record or deal with part of the Táin, or was it purely oral as far as we know?
Hello - I'm wondering if anyone can help me answer a question? I'm not sure if this is the right place to post, though.
I'm basically looking for help in answering how Táin Bó Cúailnge is indicative of oral tradition and its conventions? Is there any pointers anyone could provide me? Thanks in advance.
The old king watched from the training grounds as his newly raised cavalry force ran drills, practising with their spears and shields, shortswords strapped to their side. The mercenary captain Bréanainn ó Murchadha stood to his left, while his son Ronan stood to his right. "These boys will do their jobs well enough, my king. You would do well to bloody them before a big battle, you never know how they'll react in the heat of the moment if they've never killed a man before." The gruff mercenary pointed out, turning his head towards the king. The king thought on this for a moment before turning his head to Ronan and commanding, "Ronan, take the men out to MacSweeny land. Make noise and let them know you're there while you're driving the cattle away. I want to see how they'll respond to us. See how far they'll follow you as well. Take them around the Gleann Bheatha to Leitir Ceanainn if they keep on you. Kerns and Redshanks will be there waiting for them to encourage them to go back and tell MacSweeny what happened."
Ronan gave his king a nod before departing from his side and going down to the training ground. Mounting his own horse, a brown and grey Irish Hobby, he called the light cavalry to him. "Men! We ride for the lands of MacSweeny! Those bloody Scots have held cattle that belong to the Irish for too long! We are to drive the cattle back to us and make as much noise as possible. The king wants to know how they'll respond to our raid and how far they'll follow us. We're to drive the cattle around the Gleann Bheatha to Leitir Ceanainn if they keep following us, understood? Let's ride! For Ó Domhnaill! For the king!" Ronan roared, rearing his horse and drawing his shortsword and aiming it towards the sky. The cavalry shouted a similar response before riding away from the Caisleán Dhún na nGall training grounds and towards the lands of MacSweeny to the north.
Il y a quelques semaines j’ai parlé de la légende de la mythologie irlandaise, la « Táin Bó Cúailnge » (Le rafle des vâches de Cooley). À ce moment-là, je n’avais pas encore lu l’histoire et je ne savais donc pas la fin. J’ai commencé à la lire aujourd’hui et j’ai décidé de raconter ici un chapitre par jour. J’espère qu’il va vous plaire !
Une nuit, la reine Medb de Connaught et son mari Ailill étaient dans la couche royale. Ils se firent des confidence sur l’oreiller :
« Il est vrai que tu es riche, petite, dit Ailill. La femme d’un homme riche.
— J’étais riche avant. Mon père était le roi d’Ireland. Il m’a donné la province de Connaught. Des damoiseaux venait de partout pour me courtiser. Je les ai tous décliné. J’avais besoin d’un homme sans avarice, sans jalousie et sans peur. J’ai eu le bon homme, toi, Ailill. Mais tu es un homme dépendant de la richesse d’une femme.
— Tu m’étonnes ! Personne n’a plus de richesse, plus de biens, plus de joyaux que moi ! »
Ainsi ils se mirent à comparer leurs fortunes. Leurs joyaux et leurs habits furent sortis, puis leurs troupeaux de moutons et de cochons, puis leurs coursiers. Tout fut compté, et tout fut égal en valeur. Finalement, leurs bétails fut compté, et parmi le troupeau d’Ailill fut le taureau primé à blanches cornes, Finnbennach. Et ce fut comme si Medb était sans le sou, car elle n’avait aucun taureau comme Finnbennach.
Medb envoya un messager à la maison de Dáire Mac Fiachna dans la province d’Ulster, où se trouvait un taureau l’égal de Finnbennach : Donn Cúailnge, le taureau brun de Cooley.
« Demande à Dáire Mac Fiachna un prêt d’un an de son taureau, dit-elle. Dis-lui que je retournerai le taureau avec cinquante génisses, que je lui donnerai une parcelle de la plaine d’Aí, un char qui vaut vingt et une esclaves, ainsi que l’amitié de mes cuisses. »
L’offre plut à Dáire Mac Fiachna. Toutefois, cette nuit il entendit le messager ivre dire que Medb prendrait le taureau par la force si son offre n’était pas accepté. Ainsi il décida de garder son taureau.
« Ce n’est pas un problème, dit Medb à son messager. Je prendrai le taureau par la force. »
« Nous ne trouverons personne à se batter contre Cú Chulainn, dit Ailill, si nous ne sommes pas malins. Disons qu’ils peuvent se marier avec notre fille Finnabair s’ils retourne avec la tête de l’homme tordu. »
Chaque soir ils faisaient venir un héros ; chaque soir ils faisaient la proposition ; et chaque héros étaient tué à leur tour. Il ne leur restait pas beaucoup de héros. Ensuite ils firent venir le frère de Lugaid, Láríne Mac Nóis. Ils lui donnèrent du vin et mirent Finnabair à sa droite.
« Quel beau couple », dit Medb.
Lugaid alla parler à Cú Chulainn. Quand il arriva, Cú Chulainn était en train de s’entraîner à ses prouesses.
Voici la liste de ses prouesses : la prouesse de la balle, la prouesse de la lame et la prouesse de l’écu à l’horizontale ; la prouesse du javelot et la prouesse de la corde ; la prouesse du corps, la prouesse du chat et le saut héroique du saumon ; le saut à la perche et le saut de haies ; la volte-face de l’aurige noble ; la gae bolga et le tranchant en laiton ; la prouesse de la roue et la prouesse de huit hommes ; la prouesse du souffle, la rage de la bouche et le rugissement du guerrier ; le coup d’arrêt et le ricochet paralysant ; et l’escalade d’une lance et le redressement sur sa pointe.
« Demain vous ferez face au malotru arrogant qui est mon frère, dit Lugaid. Ils lui a roulé avec la fille. Par égard pour notre amitié, je vous prie de ne pas le tué et me laissé sans un frère. »
Le lendemain Láríne alla se battre contre Cú Chulainn, avec la fille pour l’encourager. Cú Chulainn l’attaqua à mains nues. Il l’attrapa, l’agita et le serra jusqu’à ce que sa merde pollua le gué. Puis Cú Chulainn le lança dans les bras de Lugaid. Pour le reste de ses jours, ses intestins ne marchaient plus bien. Or, il est le seul homme qui fit face à Cú Chulainn sur la Táin Bó Cúailnge qui échappa avec sa vie.
Cette nuit Cú Chulainn vit une jeune femme se diriger vers lui, très belle et habillée d’une robe multicolore.
« Qui êtes-vous ? dit-il.
— La fille du roi Búan le fidèle, dit-elle. Je vous aime à cause de tous ce qu’on m’a dit sur toi, et je suis venue avec mes trésors et mes bétails.
— Ce n’est pas le moment, dit Cú Chulainn.
— Je pourrais vous aider.
— Ce n’était pas pour le cul d’une femme que je fais ça.
— Je vais ajouter à vos troubles, alors, dit-elle. Je vous attaquerai pendant que vous vous batterez. J’emprunterai la forme d’une anguille et vous ferai trébucher dans le gué.
— Je casserai vos côtes entre mes orte
... keep reading on reddit ➡Fer Diad se leva de bonne heure le lendemain matin.
« Alors, mon ami, dit-il, va chercher les chevaux et attelle le char.
— Ma parole, dit l’aurige, je ne sais pas ce qui est pire, partir pour cette mission ou ne pas aller du tout. »
Ils allèrent au gué de combat :
« Cú Chulainn n’est pas là, dit l’aurige.
— Jusqu’à présent Cú Chulainn n’a jamais pensé qu’un vrai guerrier viendrait le rencontrer sur la Táin Bó Cúailnge, et dès qu’il savait qu’il ferait face à moi, il a quitté le gué.
— C’est une honte de dire pis que pendre de Cú Chulainn, dit l’aurige. Ne vous souvenez-vous plus du temps où vous deux vous êtes battu Germán Garblas le Loup Gris, au-dessus les rivages de la mer Tyrrhene, et l’ennemi vous a volé l’épée, et Cú Chulainn a tué une centaine de guerriers pour la récupérer, et comment il vous a donné l’épée dans vos mains ? Et ne vous souvenez-vous plus d’où nous sommes restés cette nuit ?
— Je ne me souviens plus.
— Chez le régisseur de Scáthach, dit l’aurige, et vous avez été le premier à entrer allègrement, et le régisseur, la canaille qu’il était, vous a pris par le creux des reins avec un crochet de boucherie, et vous a sorti par la porte. Cú Chulainn est entré après nous et a coupé la brute en deux avec son épée. Pour ce-jour-là, au moins, vous ne pouvez pas dire que vous êtes un meilleur guerrier que Cú Chulainn. »
Quant à Cú Chulainn, il ne se leva pas jusqu’à ce que le soleil fût bien monté dans le ciel, car il ne voulait pas que les hommes d’Ireland crussent que la peur l’avait poussé à se lever de bonne heure.
Cú Chulainn arriva au gué. Fer Diad prit place au rive nord, Cú Chulainn eu rive sud. Fer Diad lui souhaita la bienvenue.
« Il y avait un temps où j’aurais pu me fier à cet accueil, dit Cú Chulainn, mais je ne peux plus m’y fier. Et Fer Diad, de droit j’aurais dû t’accueillir, car tu es entré dans mon territoire. Et de droit, tu ne devrais pas me provoquer en duel, mais je devrais te provoquer, car vous avez chassé nos femmes, nos enfants, nos jeunes, nos coursiers et nos chevaux, nos troupeaux de bétails.
— Très bien, Cú Chulainn, dit Fer Diad, et pourquoi penses-tu d’être capable de ce combat ? Quand nous étions chez Scáthach et Uathach et Aífe, tu étais mon laquais, le gamin qui s’occupait de mes lances et faisait mon lit.
— C’est vrai, dit Cú Chulainn. Je le faisais parce que j’étais jeune et petit, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, car il n’y a aucun guerrier au monde que je ne pourrais pas vaincre. »
Ains
... keep reading on reddit ➡So, I am embarking on an interesting project. I intend to experience the best art and media humanity has to offer before I die. Namely this is all the highly notable and interesting books, plays, art, music, films, TV shows, and video games. I guess you could call it a bucket list. I've been indexing it chronologically and downloading it to an external hard drive.
When it comes to ancient and medieval literature, a natural starting point for this project, I'm a complete idiot and have been asking people about their favorite books and doing quite an extensive amount of research. Here is the list I currently have. Please let me know if I've missed anything that you would consider highly notable, something I wouldn't want to miss.
Hi again. Three weeks ago I posted about a project I'm working on. For those who haven't seen it yet:
>So, I am embarking on an interesting project. I intend to experience the best art and media humanity has to offer before I die. Namely this is all the highly notable and interesting books, plays, art, music, films, TV shows, and video games. I guess you could call it a bucket list. I've been indexing it chronologically and downloading it to an external hard drive.
I then solicited suggestions for highly notable/significant ancient and medieval literature that I was missing from an early draft of what the list would cover. I got over 100 responses; it was clear I was missing a lot. So, I pretty much started from scratch, doing multiple sweeps of any pre-Renaissance literature, and incorporated many of the suggestions I received, ranging from missing individual works to missing authors and cultures.
I should also note that in order to prevent this list from becoming unwieldly, I am limiting myself to 10,000 entries total, forcing myself to take a more deliberate and top-down approach. So far, I have 261 entries for the time span 4000 BC to 1400 AD: 12 Ancient-era, 121 Classical-era, and 128 Medieval-era works. 251 are literature, 10 are music. In other words, 2.61% of the list is Medieval era works or earlier, which seems quite reasonable to me and leaves plenty of room for more modern works spanning across more mediums.
I thought I would share what I have so far before I begin work on more modern stuff. Note that bolded entries are in the top 1,000 works, the cream of the crop, the most notable of all. If you're following along with me and don't want it to take a decade or longer to get through the whole completed list, just sticking to the bolded entries will give you a good taste too.
Year (circa) — Title — Origin | Description |
---|---|
2350 BC — Pyramid Texts — Egyptian | Earliest known ancient Egyptian text that concerns assisting dead spirits |
2100 BC — The Epic of Gilgamesh — Sumerian | Earliest surviving notable literature about a mythological king |
2058 BC — Sumerian King List — Sumerian | Ancient Sumerian list of city states and rulers, many with impossible reigns of thousands of years |
1875 BC — Story of Sinuhe — Egyptian | Considered one of the finest works in ancient Egyptian literature |
1753 BC — Code of Hammurabi — Babylonian | Ancient Babylonian legal text that contains many humanitarian clauses |
1750 B |
Cú Chulainn attaqua avec le tonnerre de cinq cents hommes. Ensuite, afin de montrer sa haine pour les quatre provinces d’Ireland, il amena son char dans un grand cercle autour des provinces et ses roues en fer creusèrent profondément le terrain en jetant un banc de terre, de mottes, de cailloux, de rochers, de pavés et de gravier la taille des remparts d’une forteresse. Il fit ce mur autour les quatre grandes provinces d’Ireland pour empêcher ses ennemis de s’échapper, afin de les tenir près de lui et ainsi venger le mort des jeunes d’Ulster. Il conduisit dans leurs rangs bondés, en les encerclant trois fois avec de grands remparts de leurs propres cadavres sans tête empilés. On n’a aucune idée combien de soldats moururent ce jour. Cú Chulainn revint sans une égratignure.
Le lendemain, Cú Chulainn émergea pour regarder l’ennemi et montrer sa forme élégante aux jeunes filles et aux poètes, parce qu’il ne considérait ni digne ni décente sa forme cauchemardesque de la veille. Ainsi il montra sa véritable beauté. Et Cú Chulainn Mac Sualdaim était vraiment superbe en se défilant devant les restes de l’armée. Ses cheveux étaient en dégradé : foncés près du cuir chevelu, rouge sang au milieu et blonds aux bouts, ce qui furent rangés comme une couronne en or sur sa tête, tombants à la nuque dans une tresse de trois rouleaux. Cent boucles d’or violet brillèrent autour de son cou ; cent rubans de perles d’ambre ornés sa tête. Il avait quatre fossettes sur chaque joue. Sept pierres précieuses brillaient dans chaque œil majestueux. Chaque pied avait sept orteils et chaque main sept doigts. Il s’était habillé dans une cape pourpre avec une frange de cinq plis, épinglée à son sein par une broche en argent et en filigrane d’or, brillante comme une lanterne aveuglante ; près de sa peau il portait une tunique en soie très fin et un tablier en satin royal. Il portait neuf têtes humaines dans une main, dix dans l’autre.
Les femmes de Connaught montèrent sur les épaules des hommes pour regarder Cú Chulainn. Medb resta sous une tortue de boucliers.
Medb fit venir l’un de ses bouviers, Lóthar :
« Où est le taureau, à ton avis ? dit-elle.
— La nuit où les hommes d’Ulster fut touchés par la Malédiction, il s’en alla avec soixante génisses, et il est actuellement au tourbillon noir à Glenn Gatt.
— Vas-y, dit Medb. Emporte des entraves en osier. »
D’où le nom Glenn Gatt, vallée d’osier.
Quand le taureau vit Lóthar, il l’attaqua et éventra avec ses cornes. Il fut pris par une folie furieuse et avec son entourage de génisses ils piétinèrent cinquante guerriers. Puis il disparut.
Medb demanda à un autre de ses bouviers où le taureau se trouvait.
« Je pense qu’il se trouve dans les recoins les plus profonds de Sliab Culinn. »
Ils y allèrent, mais ne trouvèrent aucun taureau. La rivière Cronn s’éleva aussi haut que la cime des arbres, et ils durent passer la nuit à la rive.
Le lendemain Medb commanda un de ses hommes de traverser la Cronn. Son nom était Úalu. Il chargea une grande dalle sur son épaule pour se stabiliser contre le courant. La rivière le renversa, la dalle et tout. La dalle est toujours là ; on l’appelle Lia Úalann, la colonne de pierre d’Úala.
Ensuite, l’armée alla contourner la rivière à sa source. Il la prit trois jours et trois nuits à creuser le chemin du Bernas Bó Cúailgne, le défilé du bétail de Cúailgne.
Toutefois, d’autres sources racontent différemment les événements du voyage, comme suit :
« Il faut diviser l’armée en deux, dit Medb. Nous sommes trop d’aller par une route. Qu’Ailill prenne le chemin de Mídluachair. Avec Fergus, nous prendrons le défilé d’Ulster. »
Ensuite Ailill dit à son aurige Cuillius :
« Espionne Medb et Fergus aujourd’hui. Je ne sais pourquoi ils se fréquentent. »
Cuillius trouva le couple à Cluichre, l’abri. Ils badinaient là pendant que l’armée avançait. Cuillius vola l’épée de Fergus et retourna à Ailill.
« Alors ? dit Ailill.
— En effet, dit Cuillius. Voici votre indice. Je les trouva au lit.
— Elle le fit pour aider la campagne. Cache l’épée sous la siège du char. »
Dans le bois, Fergus coupa une épée en bois avec l’épée de son aurige. D’où le nom, Fid Mórthruaille, bois du grand fourreau.
Les deux moitiés de l’armée se rencontrèrent sur la plaine. Ailill fit venir Fergus pour jouer aux échecs. Et quand Fergus arriva, Ailill commença à rire.
Dans tous les cas, au gué de la Cronn, Cú Chulainn tua Maine, un fils de Medb et Ailill, et trente cavaliers de sa maison furent noyés. Et chaque nuit il tua cent soldats avec son lance-pierre.
Le
... keep reading on reddit ➡L’armée avança. Ils furent d’accord que Fergus les mènerait d’une province à l’autre, parce que pour lui c’était une guerre de rancune : il avait été le roi d’Ulster pendant sept ans, et depuis dix-sept ans il était exilé en inimitié. Or, il ressentait toujours une affinité pour les gens de sa province natale. Ainsi, il envoya des messagers de prévenir les hommes d’Ulster et employa des manœuvres de rattardement.
Ailill et Medb s’en aperçurent :
« Si la parenté vous influence, un autre doit tenir les rênes, dit Medb.
— Je ne cherche qu’à repousser le jour où nous rencontrerons Cú Chulainn, répondit-il. »
Pendant ce temps, les hommes d’Ulster reçurent les messages de Fergus. Toutefois, ils était tous immobilisés par la Malédiction, sauf Cú Chulainn et son père Sualdam.
« Père, dit Cú Chulainn, quelque chose me dit que l’ennemi est tout près. Allez dire aux hommes d’Ulster de ne pas rester sur les plaines, mais de se cacher dans les bois afin de échapper l’armée irlandaise.
— Et tu vas où, toi ?
— Je dois aller au sud et rendre visite à Fedelm Noíchroide pour tenir une promesse. »
Il y a ceux qui disent qu’il comptait passer la nuit avec une esclave de Fedelm Noíchroide qui était son amante.
« Quelle honte que les hommes d’Ulster soient écrasé pour l’amour d’une femme, dit Sualdam.
— Si je ne vais pas, les promesses d'hommes seront appelées des mensonges. »
Sualdam alla prévenir les hommes d’Ulster. Cú Chulainn alla au bois et dans un seul coup il coupa un jeune chêne. En fermant un œil, et en utilisant un pied et une main, il en fait un cerceau. Il grava une inscription sur le cerceau et le mit sur la pierre levée d'Ard Cuillenn. Ensuite il alla voir sa femme.
Quand l’armée atteignit Ard Cuillenn, ils trouvèrent le cerceau.
« Voici ce qui dit l’inscription, dit Fergus : “N’avancez pas, à moins qu’un homme parmis vous peut faire un cerceau comme ça avec une main.”
— L’armée doit obéir ou violer la loi de la guerre, dit un druide.
— Allons vers le sud, à travers le bois, nous ne devons pas passer par ici, dit Aillil. »
Ainsi l’armée découpa le bois pour faire une route pour les chars. L’endroit est appelé Slechta, la coupure.
Quant à Cú Chulainn, après avoir passé la nuit avec sa femme, il faisait la grasse matinée. Puis, il se lava et se baigna, et dit à son aurige d’atteler les chevaux. Il doubla l’armée et alla jusqu’à Áth Grena, le gué ensoleillé. Il coupa la fourche d’un arbre avec un seul coup de son épée. Il y grava une inscription et
... keep reading on reddit ➡Fer Diad se leva tôt le lendemain et alla au gué de combat, car il savait que ce serait le jour décisif, et que l’un ou l’autre, ou les deux, tomberait. Il revêtit son costume de bataille. Voici sa tenue : contre sa peau claire, le tablier de soie fine au bord en or moucheté ; au-dessus de ça, le tablier de cuir cousu brun ; au-dessus de ça, une feuille de pierre la taille d’une meule ; et au-dessus de ça, pour peur et effroi de la gae bolga, il revêtit un tablier épais en fer forgé. Sur sa tête il mit le heaume de bataille aguerri tarabiscoté par quarante escarboucles précieuses. En sa main droite il prit sa lance meurtrier et funeste. En sa main gauche il prit son épée de bataille courbe à poignée en or rouge. Ce jour-là, Fer Diad exhiba des prouesses diverses et incroyables, en perspective de son combat contre Cú Chulainn.
Cú Chulainn arriva au gué et vit les prouesses diverses et incroyables de Fer Diad.
« Observe, camarade Láeg, les prouesses diverses et incroyables exhibées par Fer Diad, car il les déploiera contre moi le moment venu. Et si ma défaite semble imminente, tu dois me chahuter et me huer afin de me mettre en colère. Mais si sa défaite semble imminente, tu dois m’applaudir et me chanter les louanges.
— Tu peux compter sur moi, Petit Cú, dit Láeg.
— Comment nous nous battrons aujourd’hui, Fer Diad ? dit Cú Chulainn.
— Le choix est le tien jusqu’à la tombée de la nuit, dit Fer Diad.
— Alors, dit Cú Chulainn, essayons le combat du gué.
— Bien sûr, essayons-le », dit Fer Diad.
En le disant, il savait que le combat du gué fut la dernière chose qu’il voulait entreprendre, car aucun guerrier ou grand soldat n’avait jamais vaincu Cú Chulainn dans le combat du gué.
Ils firent de grands exploits ce jour-là, les deux héros, ces deux flambeaux brillants de courage irlandais, rabaissés par le sale tour d’Ailill et Medb. Il se déployèrent toutes leurs prouesses du demi-jour de matin jusqu’à midi, et quand midi arriva la furie des deux hommes était chauffée à blanc.
Puis Cú Chulainn sauta du bord du gué sur le grand ombon central du bouclier de Fer Diad. Fer Diad se libéra de Cú Chulainn comme d’un bébé.
Láeg vit ce qui se passait :
« L’ennemi te gifle comme une mère gifle un vilain enfant ! Il est un faucon, et toi, tu es un moineau ! »
Avec ça Cú Chulainn se torsionna au centuple. Il s’enfla et se gonfla comme une vessie pleine d’air jusqu’à ce qu’il arquât au-dessus de Fer Diad comme un arc-en-ciel monstrueux, grand et horrible comme
... keep reading on reddit ➡« Qui est le coupable ? Conchobar, le roi d’Ulster ? dit Ailill.
— La seule candidat est Cú Chulainn, dit Fergus. Lui seule aurait pu couper l’arbre d’un seul coup, et tuer ces quatres hommes aussi vite.
— Quelle espèce d’homme est ce Chien d’Ulster dont on entend parler ? Il a quel âge ?
— Dans sa cinquième année il rejoigna les jeux des jeunes d’Emain. Dans sa sixième année il étudia la guerre et la stratégie sous la direction de Scáthach, l’Ombre. Dans sa septième année, il prit les armes. Il est actuellement dans sa dix-septième année.
— Est-il l’homme le plus dur d’Ulster ? dit Ailill.
— Il n’y a personne qui est l’égal de Cú Chulainn.
— Ne faisons pas attention à ces rumeurs, dit Medb. Il est forcément mortel. Il a l’âge d’une jeune fille. Ses grands exploits sont pour un avenir lointain.
— Non, dit Fergus. Même les exploits de son enfance étaient ceux d’un homme. »
Ainsi, il raconta les exploits de l’enfance de Cú Chulainn :
Avant d’aller à un grand banquet que Culann le forgeron lui préparait, Conchobar visita le terrain de jeu. Il vit Cú Chulainn jouer à la balle contre trois cinquantaines de jeunes, et les battre. Quand ils luttèrent, il les mit tous à terre. Quand ils jouèrent à chat, il leur enleva tous les vêtements, tandis qu’ils n’arrivèrent même pas à arracher l’épingle de sa cape.
« Viens au banquet comme mon invité », dit Conchobar à Cú Chulainn.
Quand tout le monde était au banquet, Culann demanda à Conchobar :
« Est-ce qu’on attend quelqu’un d’autre ?
— Personne, dit Conchobar qui avait oublié qu’il avait invité Cú Chulainn. »
Ainsi Culann sortit son mastiff espagnol féroce, pour garder sa maison.
Pendant ce temps, Cú Chulainn s’approchait. Pour s’amuser, il lancait sa balle aussi loin que possible avant de lancait son hurley afin qu’il frapperait la balle en plein vol. Puis il courait et ratrappait la balle et la crosse avant qu’ils tombaient par terre.
Le chien le flaira et commença à aboyer. Puis le chien l’attaqua. Le gamin frappa sa balle avec son hurley : la balle rentra à toute vitesse dans la gorge du chien et en ressortit par derrière en emportant les entrailles. Ensuite il saisit les pattes du chien et le brisa contre une colonne de pierre.
Conchobar avait entendu les aboiements du chien.
« Hélas, le fils de ma sœur est mort ! » cria-t-il.
Or, en sortant, il vit que le gamin était vivant. Culann sortit et vit son chien en morceaux.
« On m’a pris mon servant fidèle, dit-il. Il était mon écu et mon abri,
... keep reading on reddit ➡Fergus alla à Cú Chulainn avec les termes du combat singulier. Il fut suivi par Etarcomol, un fils adopté de Ailill et Medb.
« Je le préférerais si tu ne m’accompagnais pas, dit Fergus. Je t’aime bien, mais l’idée d’un combat entre toi et Cú Chulainn ne me sourit guère. Avec ton insolence et ton orgueil, et sa férocité folle et sa furie violente, ce ne serait pas une bonne rencontre.
— Pourquoi ne puis-je pas venir sous votre protection ?
— Tu peux, dit Fergus, pourvu que tu ne lui fasses pas injure s’il te parle. »
Il se trouva que Cú Chulainn jouait aux échecs avec son aurige, Láeg. Cú Chulainn était dos aux chars qui approchaient.
« Je vois deux chars qui approchent, dit Láeg. Dans le char de tête est un grand homme basané aux cheveux bruns foncés. Il porte une cape pourpre à capuchon avec un épingle en or et une tunique brodé en rouge. Il porte un bouclier courbe et festoné en or blanc et une lance large avec une hampe ornée. À sa hanche est une épée la taille du gouvernail d’un bateau.
— Un énorme gouvernail inutile, dit Cú Chulainn. C’est mon camarade Fergus. Il ne porte qu’une épée en bois. J’ai entendu qu’Ailill lui en avais volé la vraie. »
À ce moment-là, Fergus arriva.
« Bienvenu camarade Fergus, dit Cú Chulainn. Si la rivière était plein de saumons, je vous en donnerais un et vous en partagerais un autre.
— Je le crois », dit Fergus.
Il lui offrit les termes et partit.
Etarcomol resta et dévisagea Cú Chulainn.
« Qu’est-ce vous regardez ? dit Cú Chulainn.
— Toi, dit Etarcomol. Je trouve rien d’effrayant. Tu n’es qu’un gamin armé avec des jouets.
— Tu manques de respect, dit Cú Chulainn. Sans la protection de Fergus, tu serais écarteler et tes tripes seraient suspendues derrière toi.
— Je serai le premier des Irlandais à se battre contre toi demain. »
Il partit. Mais après un moment il dit à son aurige :
« Je ne peux pas attendre à demain. Retourne les chevaux.
— Je ne veux pas ça, dit Cú Chulainn, mais tu l’as demandé. »
Cú Chulainn coupa la terre sous les pieds d’Etarcomol, et il tomba sur son front.
« Va-t’en ! dit Cú Chulainn.
— Soit je prends ta tête, dit Etarcomol, soit tu prends la mienne.
— Sûrement le dernier », dit Cú Chulainn.
Il agita son épée aux deux aisselles d’Etarcomol et ses vêtements tombèrent, en laissant sa peau indemne.
« Va-t’en ! » dit Cú Chulainn.
Il agita son épée au-dessus de lui et lui coupa les cheveux si près du cuir que l’on aurait dit qu’il l’avait fait avec un rasoir. Mais le type s’obstin
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